Professeur

Jacques Py

Thèmes de recherche : 1) _Psychologie scientifique judiciaire_ Il s'agit de proposer aux professionnels de la justice des outils constitués dans le cadre d'une démarche de recherche-développement en psychologie sociale et cognitive. Ces outils concernent : 1. le rappel des faits (entretien cognitif) ; 2. la description des criminels ; 3. l'identification des criminels ; 4. la détection du mensonge. 2) _Psychologie sociale de la formation professionnelle_ Il s'agit de contribuer aux apports de la psychologie sociale à la formation professionnelle. Différentes perspectives sont proposées : 1. l'évaluation des formations professionnelles ; 2. l'étude des déterminants psychosociaux des situations de formation professionnelle, en particulier les effets d'intériorisation de rôles 3) _Phénomène d'ancrage dans les décisions_ Le phénomène d'ancrage dans les décisions rend compte d'un biais auquel l'individu est soumis dans ses tâches de jugement. Il subit l'influence d'une information numérique (par exemple, pour un juré de cour d'Assises, une proposition de peine formulée par le Procureur), l'amenant le plus souvent à se l'approprier, quelquefois à opérer une correction sous la forme d'un effet boomerang. On étudie tout particulièrement l'effet de l'expertise - en tant qu'elle détermine l'étendue des connaissances préalables du sujet - dans le phénomène d'ancrage. Deux domaines sont abordés : 1. les décisions judiciaires ; 2. les décisions de notation en situation d'examen (ce dernier projet s'inscrit dans le cadre d'étude aujourd'hui abandonné de la docimologie, ou science de la notation) 4) _Etude des normes sociales et de la connaissance que les gens en ont (clairvoyance normative)_ *Quatre dossiers expérimentaux* ont été développés concernant la connaissance des normes sociales. /Le premier/ a visé à explorer les normes sur lesquelles on pouvait envisager une connaissance non-triviale. Il s'agit de normes de jugement, non-universellement partagées, qui participent à la préservation des rapports de pouvoir. La norme d'internalité (Jellison et Green, 1981) a été particulièrement étudiée, mais aussi la norme d'individualisme (Lukes, 1973) et celle de préférence pour la consistance (Cialdini, 1984). /Un second dossier/ a porté sur les conséquences de la clairvoyance normative en matière d'évaluation : la clairvoyance normative semble inhiber l'efficacité sociale d'un comportement normatif aussi bien que la sanction d'un comportement non-normatif. /Un troisième dossier/ a porté sur les conséquences cognitives et socio-cognitives de la clairvoyance normative en termes de déclenchement d'une activité inférentielle. La clairvoyance normative provoque une activité d'explication particulière, en particulier dans des situations dans lesquelles l'individu subit des rapports de pouvoir, comme la situation de soumission forcée, ce qui se traduit par une absence de changement d'attitude. /Un dernier dossier/ de recherche était destiné à cerner les similitudes et les différences entre la clairvoyance normative et d'autres variables psychosociales présentes dans la littérature comme le self-monitoring (Snyder, 1974) et le need for cognition (Cacioppo & Petty, 1982). Les *travaux récents sur la clairvoyance normative* portent sur l'application de la notion dans le cadre de stages de chômeurs de longue durée.. Il s'agit de proposer à des chercheurs d'emploi en chômage de longue durée des modules de formation à l'auto-présentation en situation d'entretien de recrutement, modules de formation construit sur l'idée d'apprentissage du caractère normatif de certaines explications des échecs.

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Publications extraites de HAL affiliées à Cognition, Langues, Langage, Ergonomie