Thèse Julie Mulet

26 septembre 2016 à 13 h 30 - Salle D29
Université Toulouse Jean Jaurès (UT2J) Maison de la Recherche 5 allées Antonio Machado -31058 Toulouse Cedex 9

Titre : Facteurs cognitifs, métacognitifs et motivationnels de la recherche d'aides à l'apprentissage en environnement informatisé
 
Jury de thèse :

- Minna Puustinen, Professeure, INS HEA, Suresnes
- Pascal Pansu, Professeur, Université Pierre Mendès-France, Grenoble
- Jean-François Rouet, Directeur de Recherche CNRS, Université de Poitiers
- Nathalie Huet (Professeur), co-directrice de la thèse
- Jean-Christophe Sakdavong (Maître de conférences), co-directeur de la thèse

Résumé :

Une recherche d’aide adaptée favorise les apprentissages, en particulier lors d’un apprentissage autonome en environnement informatisé pour l’apprentissage humain (EIAH). Cependant, les apprenants échouent souvent à réguler leur demande d’aide. Ce travail a pour objectif de déterminer les facteurs sur lesquels on peut agir pour amener les apprenants à s’autoréguler. Il s’intéresse à l’implantation de tuteurs métacognitifs qui diagnostiquent le besoin d’aide et interviennent par le biais de messages incitatifs lorsque la recherche d’aide n’est pas adaptée. Nous avons réalisé trois études qui évaluent l’efficacité de différentes modalités de tutorat en prenant en compte des facteurs cognitifs et motivationnels internes aux apprenants. Les résultats des études 1 et 2 montrent que les apprenants qui ont une faible base de connaissances évitent davantage la demande d’aide que leurs pairs. Les incitations d’un tuteur métacognitif ne permettent pas de réduire les comportements inadaptés de recherche d’aide, mais augmentent la charge cognitive perçue. La prise en compte des buts d’accomplissement de soi révèle que plus les apprenants visent des buts de performance, plus ils évitent la demande d’aide, mais ce uniquement en présence d'un tuteur. L’étude 3 montre que des incitations métacognitives et motivationnelles réduisent les coûts affectifs associés à la recherche d’aide des apprenants qui visent peu des buts de performance. Elles permettent de plus de réduire les comportements d’évitement de l’aide, mais uniquement après désactivation du tuteur. Néanmoins, aucun des dispositifs de tutorat n’a favorisé les performances d’apprentissage par rapport aux conditions sans tutorat. Ce travail soulève l’importance de la prise en compte de facteurs internes aux apprenants lors de la conception de dispositifs informatisés de soutien à l’apprentissage autorégulé et interroge la validité des mesures auto-rapportées pour le diagnostic de l’état motivationnel des apprenants.