Thèse Lama ALLAN

Mardi 19 décembre à 14 h - Salle D29 (Maison de la Recherche)

La question de l'accent dans un corpus de chansons de Jacques Brel

Jury
Jean-Louis Aroui, Maître de conférences - Université de Paris 8 (rapporteur)
Brigitte Buffard-Moret, Professeur - Université Artois (rapporteur)
Cortes Astesano, Maître de conférences - Université Toulouse Jean Jaurès (examinateur)
Dominique Billy, Professeur -  Université Toulouse Jean Jaurès (Directeur de thèse)

Résumé
Notre objet d’étude est la prosodie dans un corpus de chansons de Jacques Brel, et plus particulièrement la question de l’accent. La littérature sur la notion de l’accent est très abondante. Elle occupe en effet une place primordiale dans la réflexion des linguistes, des littéraires et des ethnomusicologues. Cependant, elle reste un sujet difficile à cerner. L’accent a surtout été étudié dans la parole spontanée, le discours guidé ou semi-guidé, dans la poésie et dans la musique mais un peu moins dans la chanson française. Cette étude se veut stylistique puisqu’elle vise quelques particularités d’accentuation dans l’œuvre de J. Brel.

Nous nous concentrerons sur l’interaction des contraintes accentuelles qui peuvent être imposées par la langue, par les règles de la versification française ou par la musique telle qu’elle est notée sur les partitions qui constituent en principe un canevas rythmique retenu par J. Brel. Ces trois systèmes se distinguent par le fondement de l’accent qui est l’unité de temps pour la musique et la syllabe pour la langue et la poésie.

Mettant en présence les théories linguistiques, poétiques et musicales, nous nous proposons d’analyser l’accentuation dans ces différentes dimensions, en passant par une analyse rythmique métrique et musicale. Cette démarche nous permettra d’évaluer la réalisation accentuelle réelle de J. Brel par rapport aux théories dans la langue, dans la poésie et dans la musique. En d’autres termes, ce travail porte sur la comparaison entre la présentation et le potentiel d’un côté et la représentation réelle et effective de l’autre.