Thèse Léa Courdès-Murphy

22 octobre 2018 - 9h, salle D31 Maison de la Recherche

Titre

Nivellement et sociophonologie de deux centres urbains en France : le système vocalique de Toulouse et de Marseille

Jury

Marie-Hélène Côté (Université de Lausanne)
Jacques Durand (Toulouse Jean Jaurès)
Julien Eychenne (Hankuk university of foreign studies, Corée) 
Sophie Herment (Université Aix-Marseille)
Chantal Lyche (Université d'Oslo)
Anne Przewozny (Université Toulouse Jean Jaurès)
Directeurs de thèse : Fabio Montermini et Jean-Michel Tarrier
 
Résumé
La plupart des travaux en sociolinguistique portant sur les différentes variétés du français affirment qu’un nivellement sans commune mesure est à l’œuvre en France à l’heure actuelle. Les caractéristiques régionales tendraient à s’uniformiser au profit
d’une norme de prestige supra-locale ; ce phénomène est désormais connu sous l’appellation « exception française ». Cette thèse propose une étude multidimensionnelle (socio-phonologique et phonético-acoustique) des caractéristiques segmentales des variétés françaises de Toulouse et de Marseille, dans l’optique de décrire la dynamique en cours de ces systèmes et de mettre à l’épreuve la thèse du nivellement. De surcroît, nous débattons des facteurs sociolinguistiques à l’origine des changements
en cours dans ces variétés. Notre travail se fonde sur des données issues des corpus que nous avons constitués selon le protocole et la méthodologie des programmes de recherche Phonologie du Français Contemporain : usages, variétés et structure
(PFC) et Langue, Ville, Travail, Identité (LVTI). Nous nous focalisons sur le système vocalique et en particulier sur les voyelles moyennes, le schwa et les voyelles nasales. Tout au long de ce travail, nous nous interrogeons sur la capacité des cadres
phonologiques formels à modéliser des données reflétant une grande variation. Plus précisément, nous confrontons le cadre de la Phonologie de Dépendance aux résultats dégagés dans nos analyses afin d’en déterminer les avantages et les limites.