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Thèse BRINGUIER Magalie
19/12 - 9 h, salle D29 (MDR)
Titre
Jury
Ewa DROZDA-SENKOWSKA, Professeure émérite, Université Paris Cité (Rapporteur)
Alain SOMAT, Professeur des universités, Université de Haute-Bretagne, Rennes2 (Rapporteur)
Maria Teresa MUNOZ SASTRE, Professeure émérite, Université Toulouse II Jean Jaurès (Examinateur)
Eric FRUCHART, Maître de conférences, LIPSEM - UFR STAPS (Examinateur)
Jacques PY, Professeur des universités, Laboratoire CLLE, Université Toulouse II Jean Jaurès (Directeur de thèse)
Sophie MICHEL, Maître de conférences, Université Paris Saclay (Codirectrice de thèse)
Résumé
La mesure fonctionnelle de la cognition est une mesure des jugements quotidiens couramment utilisée pour étudier comment l’acceptabilité d’un objet varie en fonction d’un ensemble de facteurs et de leur croisement. Cette méthode repose sur l’utilisation de scénarios dans lesquels un croisement factoriel de l’ensemble des modalités des facteurs manipulés est réalisé. Après la lecture de chacun des scénarios, les participants doivent se positionner sur une échelle non graduée et bornée en fonction des buts de l’étude (e.g., évaluation d’acceptabilité). Cette méthode et la théorie qui la sous-tend sont mobilisées sans connexion claire avec les théories et les mesures des attitudes, qui sont au cœur de la psychologie sociale. Une analyse conceptuelle de l’acceptabilité telle qu’estimée à travers la mesure fonctionnelle permet d’envisager son articulation avec les concepts d’attitude et d’intention comportementale. La présente thèse a deux objectifs. Premièrement, nous utilisons la mesure fonctionnelle d’acceptabilité dans deux champs d’études dans lesquels elle n’a jamais été utilisée : l’étude de l’acceptabilité d’un mensonge émis lors d’un entretien de recrutement et l’étude de l’acceptabilité des robots sociaux. Deuxièmement, cette thèse vise à explorer les liens entre acceptabilité, attitude et intentions comportementales. Au regard de la proximité conceptuelle entre les trois construits, nous avons posé deux hypothèses alternatives, la première consiste à considérer la mesure fonctionnelle d’acceptabilité comme une nouvelle mesure possible des attitudes. La seconde postule un effet médiateur de l’acceptabilité sur le lien existant entre attitude et intention comportementale. Nous avons réalisé deux études (Ntotal = 369) sur le mensonge en situation d’entretien de recrutement dans lesquelles nous avons appliqué la mesure fonctionnelle d’acceptabilité dans l’objectif d’étudier les déterminants de l’acceptabilité de ces mensonges. Les résultats indiquent un effet important du type de mensonge émis par les candidats (mensonge par omission, altération ou invention) sur les niveaux d’acceptabilité accordés à ces mensonges, et du fait d’avoir déjà menti lors d’un entretien de recrutement. Dans les deux études, nous avons trouvé trois profils de réponses plus ou moins sensibles aux différents facteurs manipulés et au fait d’avoir déjà menti lors d’un entretien d’embauche. Nous avons ensuite mené trois études (Ntotal = 480) sur l’acceptabilité des robots sociaux (i.e., des robots au moins partiellement autonomes qui peuvent interagir avec des humains). Appliquer la mesure fonctionnelle nous a permis d’identifier des facteurs influençant l’acceptabilité des robots sociaux, notamment l’effet du niveau d’anthropomorphisation cognitive du robot et celui du domaine dans lequel il serait implémenté. Afin de remplir le second objectif, nous avons, dans le domaine du mensonge en entretien, combiné la mesure fonctionnelle à une mesure directe (questionnaires) des attitudes et à une mesure d’intentions comportementales. Les résultats indiquent un lien entre les trois mesures. Nous avons également montré un effet médiateur de l’acceptabilité sur le lien attitude et intention comportementale. Dans le domaine des robots sociaux, nous avons combiné la mesure fonctionnelle à des mesures directes (questionnaire) et indirectes (l’Affect Misattribution Procedure) des attitudes. Les résultats indiquent un lien entre mesure fonctionnelle et mesure directe des attitudes, mais pas entre mesure fonctionnelle et mesure indirecte des attitudes. Globalement, la mesure fonctionnelle est pertinente pour identifier (1) les attitudes et les intentions comportementales, (2) l’articulation entre attitudes, intentions comportementales et acceptabilité, en fonction d’un ensemble de facteurs, (3) des facteurs susceptibles d’impacter les attitudes sur des questions socialement vives.
Titre
La mesure fonctionnelle de l'acceptabilité : Applications à l'étude du mensonge en situation d'entretien de recrutement et aux robots sociaux, et exploration des relations entre acceptabilité, attitudes, et intentions comportementales
Jury
Ewa DROZDA-SENKOWSKA, Professeure émérite, Université Paris Cité (Rapporteur)
Alain SOMAT, Professeur des universités, Université de Haute-Bretagne, Rennes2 (Rapporteur)
Maria Teresa MUNOZ SASTRE, Professeure émérite, Université Toulouse II Jean Jaurès (Examinateur)
Eric FRUCHART, Maître de conférences, LIPSEM - UFR STAPS (Examinateur)
Jacques PY, Professeur des universités, Laboratoire CLLE, Université Toulouse II Jean Jaurès (Directeur de thèse)
Sophie MICHEL, Maître de conférences, Université Paris Saclay (Codirectrice de thèse)
Résumé
La mesure fonctionnelle de la cognition est une mesure des jugements quotidiens couramment utilisée pour étudier comment l’acceptabilité d’un objet varie en fonction d’un ensemble de facteurs et de leur croisement. Cette méthode repose sur l’utilisation de scénarios dans lesquels un croisement factoriel de l’ensemble des modalités des facteurs manipulés est réalisé. Après la lecture de chacun des scénarios, les participants doivent se positionner sur une échelle non graduée et bornée en fonction des buts de l’étude (e.g., évaluation d’acceptabilité). Cette méthode et la théorie qui la sous-tend sont mobilisées sans connexion claire avec les théories et les mesures des attitudes, qui sont au cœur de la psychologie sociale. Une analyse conceptuelle de l’acceptabilité telle qu’estimée à travers la mesure fonctionnelle permet d’envisager son articulation avec les concepts d’attitude et d’intention comportementale. La présente thèse a deux objectifs. Premièrement, nous utilisons la mesure fonctionnelle d’acceptabilité dans deux champs d’études dans lesquels elle n’a jamais été utilisée : l’étude de l’acceptabilité d’un mensonge émis lors d’un entretien de recrutement et l’étude de l’acceptabilité des robots sociaux. Deuxièmement, cette thèse vise à explorer les liens entre acceptabilité, attitude et intentions comportementales. Au regard de la proximité conceptuelle entre les trois construits, nous avons posé deux hypothèses alternatives, la première consiste à considérer la mesure fonctionnelle d’acceptabilité comme une nouvelle mesure possible des attitudes. La seconde postule un effet médiateur de l’acceptabilité sur le lien existant entre attitude et intention comportementale. Nous avons réalisé deux études (Ntotal = 369) sur le mensonge en situation d’entretien de recrutement dans lesquelles nous avons appliqué la mesure fonctionnelle d’acceptabilité dans l’objectif d’étudier les déterminants de l’acceptabilité de ces mensonges. Les résultats indiquent un effet important du type de mensonge émis par les candidats (mensonge par omission, altération ou invention) sur les niveaux d’acceptabilité accordés à ces mensonges, et du fait d’avoir déjà menti lors d’un entretien de recrutement. Dans les deux études, nous avons trouvé trois profils de réponses plus ou moins sensibles aux différents facteurs manipulés et au fait d’avoir déjà menti lors d’un entretien d’embauche. Nous avons ensuite mené trois études (Ntotal = 480) sur l’acceptabilité des robots sociaux (i.e., des robots au moins partiellement autonomes qui peuvent interagir avec des humains). Appliquer la mesure fonctionnelle nous a permis d’identifier des facteurs influençant l’acceptabilité des robots sociaux, notamment l’effet du niveau d’anthropomorphisation cognitive du robot et celui du domaine dans lequel il serait implémenté. Afin de remplir le second objectif, nous avons, dans le domaine du mensonge en entretien, combiné la mesure fonctionnelle à une mesure directe (questionnaires) des attitudes et à une mesure d’intentions comportementales. Les résultats indiquent un lien entre les trois mesures. Nous avons également montré un effet médiateur de l’acceptabilité sur le lien attitude et intention comportementale. Dans le domaine des robots sociaux, nous avons combiné la mesure fonctionnelle à des mesures directes (questionnaire) et indirectes (l’Affect Misattribution Procedure) des attitudes. Les résultats indiquent un lien entre mesure fonctionnelle et mesure directe des attitudes, mais pas entre mesure fonctionnelle et mesure indirecte des attitudes. Globalement, la mesure fonctionnelle est pertinente pour identifier (1) les attitudes et les intentions comportementales, (2) l’articulation entre attitudes, intentions comportementales et acceptabilité, en fonction d’un ensemble de facteurs, (3) des facteurs susceptibles d’impacter les attitudes sur des questions socialement vives.