Thèse Fanny Berlou

20 octobre 2022 - 9 h (D28)

Titre : Former les enseignant·e·s aux biographies langagières pour une meilleure prise en compte de la diversité linguistique et culturelle à l’école primaire

Jury :
Véronique FILLOL, Maîtresse de conférences, Université de la Nouvelle Calédonie (Rapporteur)
Gregory MIRAS, Professeur des universités, Université de Lorraine   (Rapporteur)
Dominique MACAIRE, Professeure des universités, Université de Lorraine-INSPÉ (Examinateur)
Claudine GARCIA DEBANC, Professeure des universités, Université Toulouse II Jean Jaurès, INSPE Toulouse Occitanie Pyrénées (Directrice de thèse)
Chantal DOMPMARTIN NORMAND, Maîtresse de conférences, Université Toulouse Jean Jaurès  (co Directrice de thèse)

Résumé : Le terrain de notre travail doctoral est celui de la formation initiale des professeurs·e·s des écoles à l’école primaire en France. Notre cadre théorique est constitué d’une part des travaux du champ de la didactique du plurilinguisme et de la didactique des langues et d’autre part des recherches didactiques autour de la notion d’objet enseigné. Nous avons mis en œuvre un module de formation mobilisant les biographies langagières des futur·e·s enseignant·e·s avec l’objectif d’étudier les effets de la formation à l’éducation au(x) plurilinguisme(s) sur leurs pratiques de classe en début de carrière. Nos analyses portent en premier lieu sur des textes (écrit (auto)biographique et écrit fictionnel) rédigés en formation dans le cadre du module de formation « biographies langagières » que nous avons initié (dispositif 1). En second lieu nous analysons des séances filmées dans les classes (dispositif 2), quelques mois après la mise en œuvre du module. Le corpus comprend également des entretiens ante, post et de fin d’année réalisés avec les enseignant·e·s que nous avons filmé·e·s : ces séances, en classe de maternelle et en classe élémentaire, portent sur des fleurs des langues ou des arbres polyglottes. Dans nos analyses nous observons plus particulièrement la façon dont les enseignant·e·s-stagiaires, dans le cadre du dispositif 1, ont fait évoluer leur réflexivité, en (re)découvrant leurs liens avec les langues et en jetant un premier regard réflexif sur leur(s) apprentissage(s) et pratiques des langues, liés à leur histoire respective. Nous observons ensuite, en analysant les interactions en classe, à partir du dispositif 2, comment ils·elles s’y prennent pour aborder l’objet enseigné « plurilinguisme ». Nous croisons les résultats obtenus entre l’analyse du module de formation et les observations de classes à l’aune de deux groupes : le groupe test (enseignant·e·s-stagiaires ayant bénéficié du dispositif 1) et un groupe témoin (enseignant·e·s-stagiaires n’ayant pas bénéficié du dispositif 1). Nous prolongeons ces premiers résultats par deux nouveaux dispositifs complémentaires que nous avons mis en œuvre en formation initiale d’enseignant·e·s du premier degré, qui découlent de notre travail de thèse. Nous présentons les perspectives induites par notre travail sur la formation initiale et sur la construction du répertoire didactique de l’enseignant·e du premier degré.
Mots clés : formation initiale,professeur·s des écoles,plurilinguisme,biographies langagières,pratiques enseignant·e·s,répertoire didactique