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Thèse HAVET Helline
13/09/2024 à 13h30 - Salle des thèses, Maison de la recherche, Esplanade des Antilles, 33607 PESSAC Cedex
Titre
Jury
Résumé
Cette thèse porte sur les alternances morphophonologiques se produisant dans les expressions contenant un numéral suivi d’un classificateur en japonais, par exemple ip-piki ‘1 petit animal’. Du point de vue théorique, bien que ces expressions aient fait l’objet de nombreuses études syntaxiques et sémantiques, leurs alternances morphophonologiques ont été peu analysées. Pourtant certaines d’entre elles sont, à notre connaissance, uniques aux combinaisons contenant un numéral suivi d’un classificateur.
Notre problématique s’articule en trois points : (i) Quelle est la répartition de ces alternances ? (ii) Quels sont leurs mécanismes ? (iii) Quel est le statut de ces mécanismes dans la phonologie du japonais ?
Pour mener notre étude, nous avons constitué une base de données originale contenant à ce jour 1 779 entrées. Nos formalisations s’intègrent principalement dans le cadre autosegmental.
Bien qu’il s’agisse d’une étude synchronique, nous nous sommes également intéressés à l’évolution de ces alternances afin de dégager certaines tendances. Nos résultats principaux sont les suivants : (i) Il existe 11 types d’alternance dont 4 sont réellement productives. (ii) Leur répartition est inégale et dépend à la fois du numéral et du classificateur. (iii) Celle-ci semble également avoir un lien avec la fréquence en occurrence et en type du classificateur. (iv) Il semble y avoir une tendance à l’uniformisation des paradigmes des numéraux + classificateurs. (v) Les combinaisons numéral + classificateur ne peuvent pas être vus comme de simples noms composés. Nous avons également mis en avant d’autres phénomènes intéressants notamment dans les domaines de l’accent du japonais et de l’assimilation.
Les résultats de ce travail sont non seulement pertinents pour la phonologie et la morphologie du japonais – et générale – mais présentent un intérêt didactique puisqu’elle permet de mieux comprendre l’irrégularité apparente des combinaisons numéral + classificateur en japonais, qui représentent généralement une difficulté importante pour les apprenants.
Titre
Les expressions contenant un numéral et un classificateur en japonais : étude des alternances morphophonologiques
Jury
- Jean Bazantay, Maître de conférences, Institut National des Langues Orientales
- Gilles Boyé, Maître de conférences, Université Bordeaux Montaigne
- Noam Faust, Maître de conférences HDR, Université Paris VIII (pré-rapporteur)
- Itsuko Fujimura, Professeur émérite, Université de Nagoya
- Sumikazu Nishio, Maître de conférences, Institut National des Langues Orientales
- Shigeko Shinohara, Chargée de recherche HDR Hors Classe, CNRS et Université Sorbonne Nouvelle (pré-rapporteur)
- Laurence Labrune, Professeure des universités, CLLE-Montaigne (Directrice de thèse)
Résumé
Cette thèse porte sur les alternances morphophonologiques se produisant dans les expressions contenant un numéral suivi d’un classificateur en japonais, par exemple ip-piki ‘1 petit animal’. Du point de vue théorique, bien que ces expressions aient fait l’objet de nombreuses études syntaxiques et sémantiques, leurs alternances morphophonologiques ont été peu analysées. Pourtant certaines d’entre elles sont, à notre connaissance, uniques aux combinaisons contenant un numéral suivi d’un classificateur.
Notre problématique s’articule en trois points : (i) Quelle est la répartition de ces alternances ? (ii) Quels sont leurs mécanismes ? (iii) Quel est le statut de ces mécanismes dans la phonologie du japonais ?
Pour mener notre étude, nous avons constitué une base de données originale contenant à ce jour 1 779 entrées. Nos formalisations s’intègrent principalement dans le cadre autosegmental.
Bien qu’il s’agisse d’une étude synchronique, nous nous sommes également intéressés à l’évolution de ces alternances afin de dégager certaines tendances. Nos résultats principaux sont les suivants : (i) Il existe 11 types d’alternance dont 4 sont réellement productives. (ii) Leur répartition est inégale et dépend à la fois du numéral et du classificateur. (iii) Celle-ci semble également avoir un lien avec la fréquence en occurrence et en type du classificateur. (iv) Il semble y avoir une tendance à l’uniformisation des paradigmes des numéraux + classificateurs. (v) Les combinaisons numéral + classificateur ne peuvent pas être vus comme de simples noms composés. Nous avons également mis en avant d’autres phénomènes intéressants notamment dans les domaines de l’accent du japonais et de l’assimilation.
Les résultats de ce travail sont non seulement pertinents pour la phonologie et la morphologie du japonais – et générale – mais présentent un intérêt didactique puisqu’elle permet de mieux comprendre l’irrégularité apparente des combinaisons numéral + classificateur en japonais, qui représentent généralement une difficulté importante pour les apprenants.