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Thèse LE ROUX Morgane
15 mars 2023 - 9h00, Salle D29 (MDR)
Titre
Mesure de l'attitude envers les nanoparticules et évaluation du lien entre attitude et santé mentale
Jury
Valérie HAAS, Professeure des universités, UR GRePS Université Lumière Lyon 2 (Rapporteur)
Alain SOMAT, Professeur des universités, Université de Rennes 2 (Rapporteur)
Marc SOUVILLE, Professeur des universités, Faculté des arts, lettres, langues et sciences humaines Aix Marseille Université (Examinateur)
Valérie LE FLOCH, Professeur des universités, Laboratoire Cognition, Langues, Langage et Ergonomie, UT2J (Directrice de thèse)
Nadine CASCINO , Maîtresse de conférences, Laboratoire Cognition, Langues, Langage et Ergonomie, UT2J (co Directrice de thèse)
Résumé
Les nanomatériaux composent de nombreux produits couramment utilisés et leur développement offre des solutions à d’importantes problématiques actuelles relevant de la croissance industrielle, de la protection environnementale ou encore des avancées médicales. Pourtant, l’exposition à ces matériaux peut générer des risques sanitaires plus ou moins graves (e.g., mutagénicité). Dans ce cadre, les quelques travaux s’intéressant aux opinions des individus indiquent qu’ils ont très peu d’informations relatives aux nanoparticules et à leur propre exposition. Bien qu’elles permettent de dresser un premier bilan, peu d’études ont utilisé une échelle de mesure adaptée à la spécificité des nanomatériaux pour appréhender le positionnement des individus. L’objectif principal de cette thèse était donc d’appréhender l’attitude de la population envers les nanoparticules. Trois études ont permis de construire et de valider un outil d’évaluation de l’attitude à propos des nanoparticules et d’accéder aux premières connaissances et croyances des individus. Les principaux résultats indiquent que l’échantillon consulté perçoit des risques élevés associés aux nanomatériaux et que leurs connaissances sont particulièrement ciblées sur les dangers potentiels. Ces premières conclusions rejoignent les interrogations liées à l’impact éventuel sur la santé mentale lorsque la perception envers un objet auquel l’individu est exposé est orientée vers les risques. En effet, des personnes anciennement exposées à l’amiante présentent des troubles psychologiques plus fréquents que des personnes non exposées (Pairon et al., 2007). Cet effet pourrait découler de la connaissance du risque lié à l’exposition notamment sur les lieux de travail (Maurel et al., 2006). Aussi, le deuxième objectif de cette thèse était d’évaluer le lien entre les perceptions relatives aux nanoparticules - la perception du risque lié aux nano, l’impression d’être exposé(e) ou non à l’objet et les composantes de l’attitude - et les conséquences psychologiques telles que le stress perçu et les symptômes de dépression et d'anxiété. Il apparaît que les symptômes de dépression et d’anxiété varient selon la perception des risques envers les nanoparticules et de l’impression d’y être exposé(e). De plus, la fréquence des comportements d’exposition aux nanoparticules augmente le stress perçu et l’anxiété. Dans un objectif préventif, il semble essentiel d’améliorer la communication liée aux nanoparticules auprès de la population générale et des professionnels(les) concernés(es) afin de réduire l'impact délétère sur la santé physique et mentale.
Titre
Mesure de l'attitude envers les nanoparticules et évaluation du lien entre attitude et santé mentale
Jury
Valérie HAAS, Professeure des universités, UR GRePS Université Lumière Lyon 2 (Rapporteur)
Alain SOMAT, Professeur des universités, Université de Rennes 2 (Rapporteur)
Marc SOUVILLE, Professeur des universités, Faculté des arts, lettres, langues et sciences humaines Aix Marseille Université (Examinateur)
Valérie LE FLOCH, Professeur des universités, Laboratoire Cognition, Langues, Langage et Ergonomie, UT2J (Directrice de thèse)
Nadine CASCINO , Maîtresse de conférences, Laboratoire Cognition, Langues, Langage et Ergonomie, UT2J (co Directrice de thèse)
Résumé
Les nanomatériaux composent de nombreux produits couramment utilisés et leur développement offre des solutions à d’importantes problématiques actuelles relevant de la croissance industrielle, de la protection environnementale ou encore des avancées médicales. Pourtant, l’exposition à ces matériaux peut générer des risques sanitaires plus ou moins graves (e.g., mutagénicité). Dans ce cadre, les quelques travaux s’intéressant aux opinions des individus indiquent qu’ils ont très peu d’informations relatives aux nanoparticules et à leur propre exposition. Bien qu’elles permettent de dresser un premier bilan, peu d’études ont utilisé une échelle de mesure adaptée à la spécificité des nanomatériaux pour appréhender le positionnement des individus. L’objectif principal de cette thèse était donc d’appréhender l’attitude de la population envers les nanoparticules. Trois études ont permis de construire et de valider un outil d’évaluation de l’attitude à propos des nanoparticules et d’accéder aux premières connaissances et croyances des individus. Les principaux résultats indiquent que l’échantillon consulté perçoit des risques élevés associés aux nanomatériaux et que leurs connaissances sont particulièrement ciblées sur les dangers potentiels. Ces premières conclusions rejoignent les interrogations liées à l’impact éventuel sur la santé mentale lorsque la perception envers un objet auquel l’individu est exposé est orientée vers les risques. En effet, des personnes anciennement exposées à l’amiante présentent des troubles psychologiques plus fréquents que des personnes non exposées (Pairon et al., 2007). Cet effet pourrait découler de la connaissance du risque lié à l’exposition notamment sur les lieux de travail (Maurel et al., 2006). Aussi, le deuxième objectif de cette thèse était d’évaluer le lien entre les perceptions relatives aux nanoparticules - la perception du risque lié aux nano, l’impression d’être exposé(e) ou non à l’objet et les composantes de l’attitude - et les conséquences psychologiques telles que le stress perçu et les symptômes de dépression et d'anxiété. Il apparaît que les symptômes de dépression et d’anxiété varient selon la perception des risques envers les nanoparticules et de l’impression d’y être exposé(e). De plus, la fréquence des comportements d’exposition aux nanoparticules augmente le stress perçu et l’anxiété. Dans un objectif préventif, il semble essentiel d’améliorer la communication liée aux nanoparticules auprès de la population générale et des professionnels(les) concernés(es) afin de réduire l'impact délétère sur la santé physique et mentale.