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Thèse Mélanie Mazars
16 décembre à 9 h, salle D29 (MDR)
Titre : Apprentissage et émotions chez l'enfant: contexte expérimental et naturel d'apprentissage
Jury :
Fabien Lienard, Maître de conférences, Université Le Havre Normandie (rapporteur)
Matthieu Hainselin, Maître de conférences, université de Picardie Jules Verne (rapporteur)
Jean-Yves Baudouin, Professeur, Université Lumière Lyon 2 (examinateur)
Valérie Le Floch, Professeur,Université Toulouse Jean Jaurès (examinatrice)
Céline Lemercier, Professeure, Université Toulouse Jean Jaurès, co-directrice de thèse
Aurélie Simoes-Perlant, MCF, Université Toulouse Jean Jaurès, co-directrice de thèse
Résumé :
Cette thèse propose de s’intéresser à l’impact des situations d’apprentissage élaborées par l’enseignant(e) sur l’acquisition des connaissances chez les élèves d’école primaire. Notre
protocole expérimental s’intéresse à la construction des connaissances chez l’enfant et à ses motivations. Nous avons analysé les buts d’apprentissage sous-tendus par les situations
d’apprentissage afin d’observer leurs éventuels impacts sur l’acquisition des savoirs chez l’élève de CM (étude 1). Nous avons montré qu’à la fin de l’école primaire la poursuite d’un
but de maîtrise via une séquence d’apprentissage était plus efficiente que la poursuite d’un but de performance via les jeux pour acquérir du vocabulaire et le réinvestir en production
d’écrits. Lors de cette étude l’appréciation émotionnelle des situations d’apprentissage par les élèves nous a conduites à approfondir la question des tendances réactionnelles d’approche ou
d’évitement en réponse à du matériel jugé comme positif ou négatif par l’individu. Ces tendances étant peu connues à ce jour chez l’enfant, nous avons étudié leurs réactions
d’approche-évitement face à des mots émotionnels positifs ou négatifs lors du paradigme VAAST (Rougier et al., 2018). Dans une perspective développementale, nous les avons
comparées avec celles des jeunes adultes face à la même activité (étude 2). Cette étude confirme les tendances d’approche-évitement en réponse à des stimuli émotionnels (les mots
positifs ou négatifs) indépendamment des deux groupes d’âge. Elle montre aussi que les enfants sont plus sensibles que les adultes à la valence émotionnelle portée par les mots. Or, si
les mots positifs sont plus attractifs que les mots négatifs pour les élèves, on peut s’interroger quant à leur impact sur leurs performances dans les matières où ils sont utilisés en tant que
supports d’apprentissage.
Nous sommes dès lors entrées au cœur des situations d’apprentissage pour mieux comprendre comment l’émotion portée par l’activité pouvait avoir une influence sur l’acquisition des
savoirs chez l’élève de CM (étude 3). La part implicite de l’apprentissage étant moins connue à ce jour notamment chez l’enfant, nous avons analysé l’impact de la valence émotionnelle
portée par la tâche sur l’apprentissage implicite via le paradigme de TRS. Nous avons étudié l’influence de la valence des mots à pister lors de l’activité (étude 3a) sur les performances
implicites. Nos résultats montrent un effet de l’émotion véhiculée par les mots sur l’auto-évaluation émotionnelle de l’enfant de CM sans qu’elle n’impacte toutefois son apprentissage
implicite lors de la tâche de TRS. De ce fait, nous avons changé la nature du support émotionnel en faisant varier la couleur du fond de l’activité (jaune-joie, gris-triste, marron-
neutre) de TRS (étude 3b). Les couleurs réaffirment leur potentiel émotionnel auprès des enfants notamment pour la valence joyeuse. Cependant, nous n’avons observé aucune
influence de l’émotion portée par la couleur du fond de l’activité sur la part implicite de l’acquisition des connaissances des enfants.
Ces résultats nous ont amenées à nous décentrer de l’activité d’apprentissage. Nous avons ainsi exploré la valence émotionnelle portée par le contexte de la situation d’apprentissage
(lecture de phrases et écoute d’extraits musicaux joyeux, tristes ou neutres) sur l’acquisition implicite lors de l’activité de TRS (étude 4). Nous ne pouvons pas confirmer chez l’enfant
l’influence de l’émotion liée au contexte sur l’apprentissage implicite. L’apparente absence d’effet de l’émotion, qu’elle soit incluse dans les situations d’apprentissage ou induite par le
contexte de la situation d’apprentissage, sur l’apprentissage implicite est interprétée selon plusieurs hypothèses explicatives telles que la complexité du paradigme de TRS proposé, le
phénomène de congruence émotionnelle ou l’éventuelle absence d’effet de l’émotion sur la dimension uniquement implicite des savoirs chez l’enfant.
Mots-clés : apprentissage, émotions, enfants, tâche de TRS, buts d’apprentissage, école primaire
Titre : Apprentissage et émotions chez l'enfant: contexte expérimental et naturel d'apprentissage
Jury :
Fabien Lienard, Maître de conférences, Université Le Havre Normandie (rapporteur)
Matthieu Hainselin, Maître de conférences, université de Picardie Jules Verne (rapporteur)
Jean-Yves Baudouin, Professeur, Université Lumière Lyon 2 (examinateur)
Valérie Le Floch, Professeur,Université Toulouse Jean Jaurès (examinatrice)
Céline Lemercier, Professeure, Université Toulouse Jean Jaurès, co-directrice de thèse
Aurélie Simoes-Perlant, MCF, Université Toulouse Jean Jaurès, co-directrice de thèse
Résumé :
Cette thèse propose de s’intéresser à l’impact des situations d’apprentissage élaborées par l’enseignant(e) sur l’acquisition des connaissances chez les élèves d’école primaire. Notre
protocole expérimental s’intéresse à la construction des connaissances chez l’enfant et à ses motivations. Nous avons analysé les buts d’apprentissage sous-tendus par les situations
d’apprentissage afin d’observer leurs éventuels impacts sur l’acquisition des savoirs chez l’élève de CM (étude 1). Nous avons montré qu’à la fin de l’école primaire la poursuite d’un
but de maîtrise via une séquence d’apprentissage était plus efficiente que la poursuite d’un but de performance via les jeux pour acquérir du vocabulaire et le réinvestir en production
d’écrits. Lors de cette étude l’appréciation émotionnelle des situations d’apprentissage par les élèves nous a conduites à approfondir la question des tendances réactionnelles d’approche ou
d’évitement en réponse à du matériel jugé comme positif ou négatif par l’individu. Ces tendances étant peu connues à ce jour chez l’enfant, nous avons étudié leurs réactions
d’approche-évitement face à des mots émotionnels positifs ou négatifs lors du paradigme VAAST (Rougier et al., 2018). Dans une perspective développementale, nous les avons
comparées avec celles des jeunes adultes face à la même activité (étude 2). Cette étude confirme les tendances d’approche-évitement en réponse à des stimuli émotionnels (les mots
positifs ou négatifs) indépendamment des deux groupes d’âge. Elle montre aussi que les enfants sont plus sensibles que les adultes à la valence émotionnelle portée par les mots. Or, si
les mots positifs sont plus attractifs que les mots négatifs pour les élèves, on peut s’interroger quant à leur impact sur leurs performances dans les matières où ils sont utilisés en tant que
supports d’apprentissage.
Nous sommes dès lors entrées au cœur des situations d’apprentissage pour mieux comprendre comment l’émotion portée par l’activité pouvait avoir une influence sur l’acquisition des
savoirs chez l’élève de CM (étude 3). La part implicite de l’apprentissage étant moins connue à ce jour notamment chez l’enfant, nous avons analysé l’impact de la valence émotionnelle
portée par la tâche sur l’apprentissage implicite via le paradigme de TRS. Nous avons étudié l’influence de la valence des mots à pister lors de l’activité (étude 3a) sur les performances
implicites. Nos résultats montrent un effet de l’émotion véhiculée par les mots sur l’auto-évaluation émotionnelle de l’enfant de CM sans qu’elle n’impacte toutefois son apprentissage
implicite lors de la tâche de TRS. De ce fait, nous avons changé la nature du support émotionnel en faisant varier la couleur du fond de l’activité (jaune-joie, gris-triste, marron-
neutre) de TRS (étude 3b). Les couleurs réaffirment leur potentiel émotionnel auprès des enfants notamment pour la valence joyeuse. Cependant, nous n’avons observé aucune
influence de l’émotion portée par la couleur du fond de l’activité sur la part implicite de l’acquisition des connaissances des enfants.
Ces résultats nous ont amenées à nous décentrer de l’activité d’apprentissage. Nous avons ainsi exploré la valence émotionnelle portée par le contexte de la situation d’apprentissage
(lecture de phrases et écoute d’extraits musicaux joyeux, tristes ou neutres) sur l’acquisition implicite lors de l’activité de TRS (étude 4). Nous ne pouvons pas confirmer chez l’enfant
l’influence de l’émotion liée au contexte sur l’apprentissage implicite. L’apparente absence d’effet de l’émotion, qu’elle soit incluse dans les situations d’apprentissage ou induite par le
contexte de la situation d’apprentissage, sur l’apprentissage implicite est interprétée selon plusieurs hypothèses explicatives telles que la complexité du paradigme de TRS proposé, le
phénomène de congruence émotionnelle ou l’éventuelle absence d’effet de l’émotion sur la dimension uniquement implicite des savoirs chez l’enfant.
Mots-clés : apprentissage, émotions, enfants, tâche de TRS, buts d’apprentissage, école primaire